April 4, 2014, 11:00 pm, Lætitia Mouze, Allgemein.
Maeterlinck (1862-1949), natif de Gand et mort à Nice, a commencé comme poète, publiant dans des revues dans les années 1880. Son recueil Serres chaudes est paru en 1889. Dans les 1880-1890, il découvre l’idéalisme allemand – Hegel, Schopenhauer…
April 4, 2014, 11:00 pm, Renaud Pasquier, Allgemein.
La quatrième Géorgique n’est pas le simple entrelacs d’une didactique (plus morale et patriotique que réellement technique) et d’une esthétique délicate et raffinée. Un troisième fil complique et parachève la tresse : la description ethnographiq…
April 4, 2014, 11:00 pm, Stéphane Legrand, Allgemein.
« La fixité du contenu », « l’invariabilité du message », le « rapport à une seule situation », « la nature indécomposable de l’énoncé », sa « transmission unilatérale » sont, en résumé, l’ensemble des éléments qui placent le langage des abeille…
April 4, 2014, 11:00 pm, Renaud Pasquier, Allgemein.
La première partie du livre IV (du vers 1 au vers 280, sur les 566 que compte le livre) met apparemment en œuvre le programme didactique des Géorgiques, Virgile multipliant les conseils à l’apiculteur, quant au choix du lieu pour la ruche, à la …
April 4, 2014, 11:00 pm, Janine Kievits, Allgemein.
Que l’on s’attache à mettre en lumière une forme d’humanité chez l’abeille ou que l’on observe dans l’espèce humaine des comportements d’essaims, la volonté de rapprocher les deux espèces est coutumière et récurrente. Ne faut-il voir dans ces déclarations de proximités, cet intérêt et cette fascination pour l’abeille qu’anthropomorphisme simpliste, rêveries champêtres de poètes dominicaux ou fantaisies puériles nourries d’images d’Épinal et de dessins animés japonais ? Le rapprochement n’est pourtant pas simple projection, et repose sur des fondements biologiques.
Partons d’un constat : les deux espèces sont ubiquistes, elles sont parvenues à s’implanter et s’étendre sous toutes les latitudes, ce qui suppose, dans les deux cas, de grandes facultés d’adaptation. On peut en dénombrer quatre principales : résister aux variations de températures ; savoir constituer des réserves de nourriture, pour survivre lors des périodes où la récolte est impossible ; parvenir, grâce à des compétences…
April 4, 2014, 11:00 pm, Stéphane Legrand, Allgemein.
« La fixité du contenu », « l’invariabilité du message », le « rapport à une seule situation », « la nature indécomposable de l’énoncé », sa « transmission unilatérale » sont, en résumé, l’ensemble des éléments qui placent le langage des abeilles en dessous du langage humain selon Benveniste. Et de cet ensemble de différences, le linguiste conclut qu’on ne peut pas parler de langage à propos des abeilles, que la radicale spécificité de l’exception humaine doit donc être maintenue sur ce point, et qu’on ne peut parler, au mieux, que d’un code de signaux.
Je conclus moi-même de manière un peu déceptive : il n’y a pas de langage des abeilles, ce dont on était convaincu au départ, mais ce qui est important est le voyage… Bref : l’irréductibilité du langage humain à quelque forme de communication animale que ce soit est incontestable. Elle est d’ailleurs incontestée par les éthologues. Mais ce n’est peut-être pas pour les raisons avancées par Benveniste, et c’est donc avec des conséquence…
April 4, 2014, 11:00 pm, Stéphane Legrand, Allgemein.
La discussion scientifique sur le langage des abeilles a été initiée par un article devenu assez célèbre d’Émile Benveniste, paru en 1952 dans le premier numéro de la revue Diogène, « Communication animale et langage humain », et republié dans le tome I des Problèmes de linguistique générale de 1966. Benveniste y discutait les thèses de Karl von Frisch, défendues dans des conférences et un livre paru en 1950. Des thèses que l’on peut résumer en s’appuyant sur son discours de réception du Nobel de médecine en 1973.
Au départ, les travaux de von Frisch portaient sur la perception des couleurs chez l’abeille. Ils lui avaient permis de réfuter la thèse dominante dans la biologie de l’époque selon laquelle les abeilles ne voyaient pas les couleurs. Son point de départ était darwinien. C’était l’intuition que la couleur vive d’un certain nombre de fleurs n’était explicable que comme un avantage sélectif approprié à des visiteuses : les abeilles, donc, que l’on devait supposer aptes à perce…
April 4, 2014, 11:00 pm, Lætitia Mouze, Allgemein.
Maeterlinck (1862-1949), natif de Gand et mort à Nice, a commencé comme poète, publiant dans des revues dans les années 1880. Son recueil Serres chaudes est paru en 1889. Dans les 1880-1890, il découvre l’idéalisme allemand – Hegel, Schopenhauer –, le mystique flamand Jean de Ruisbroek (xive siècle), qu’il a traduit, et Novalis. Puis, il écrit quelques pièces : la première est La Princesse Malein (1890). D’autres pièces ont suivi : Pelléas et Mélisande, la plus connue, la féérie de 1908 L’Oiseau bleu, qui est extrêmement célèbre, et d’autres encore comme L’Intruse, Les Aveugles, etc. Le troisième volet de son œuvre (après la poésie et le théâtre), ce sont les essais : Le Trésor des humbles, La Sagesse et la destinée ou encore Le Double Jardin. Et là-dedans s’intercale en 1901 La Vie des abeilles, ouvrage de philosophie de la nature, ouvrage scientifique. Maeterlinck a lui-même une pratique d’apiculteur. Un peu plus tard viennent L’Intelligence des fleurs (en 1907) et beaucoup plus t…
April 4, 2014, 11:00 pm, Bruce Bégout, Allgemein.
Heidegger, qui reprend en partie l’approche de von Uexküll, développe des thèses intéressantes sur les animaux en général et sur les abeilles en particulier. Dans les Concepts fondamentaux de la métaphysique, on trouve ainsi une longue section sur l’animalité, avec deux animaux emblématiques : le lézard et l’abeille.
Pour un rappel de certaines thèses générales : au départ, une analyse comparative, toujours avec cette idée de « marges », invite à se comprendre en se distinguant de ce qui n’est pas nous. Pour Heidegger, les marges sont l’animal et la pierre. Trois thèses en découlent : la pierre est sans monde, l’animal est pauvre en monde, l’homme est configurateur de monde.
Que signifie la pauvreté de l’animal ? Elle n’est pas à comprendre comme une misère. Le monde de l’animal n’est pas une version appauvrie de celui de l’homme (ce que disait un peu von Uexküll en insistant sur la pluralité des significations pour ce dernier). La pauvreté n’est pas un moins ou un manque. Elle signif…
April 4, 2014, 11:00 pm, Renaud Pasquier, Allgemein.
La première partie du livre IV (du vers 1 au vers 280, sur les 566 que compte le livre) met apparemment en œuvre le programme didactique des Géorgiques, Virgile multipliant les conseils à l’apiculteur, quant au choix du lieu pour la ruche, à la sélection des espèces, aux aliments à mettre à disposition, à la récolte du miel, mais surtout aux précautions à prendre pour éloigner les abeilles des nombreux dangers potentiels qui les menacent, qu’il s’agisse du climat trop rigoureux ou de prédateurs impitoyables : ainsi les recommandations virgiliennes sont-elles relativement lacunaires, et largement dominées par le souci de protection des abeilles, et par l’inquiétude, devant leur fragilité, pour leur bien-être et leur survie. Virgile préconise ainsi une attention, voire une délicatesse permanente à l’endroit des abeilles.
Le ton est ainsi moins souvent celui de l’exhortation ou de l’explication, que de la pure description d’une nature contemplée avec admiration, plutôt qu’exploitée pour…