Les découvertes concernant la viticulture sont relativementmodestes en Grèce et consistent en fosses et tranchées disposées en lignes, datées principalement entre le ive s. et le dernier siècle avant notre ère. Les traces de marcottage sont présentes et la pratique des cultures intercalaires y est également attestée ; bien que non démontrée, la plantation en terrasses n’est pas à exclure. Le bilan des recherches, quelque peu décevant, doit être mis en relation avec la pratique de l’archéologie préventivedans ce pays.
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- Pages 113-124
- DOI 10.1484/J.FOOD.5.102106
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Interpretation of ancient texts, such as the Amos epigraphic farming leases, questions both locations and spatial extents of the viticultural area, as well as soils, landscapes, cultivation techniques and the quality of grapes in the Ancient Greece. These issues may be partially answered undertaking spatial analysis of soils and landscape of the present day through digital morphometric and multispectral satellite data. This paper aims at discussing the possible locations of the ancient deme of Amos and identifying the additional data and methodological developments that will be needed for a further zoning of its componing terroir units. It compares the viticultural and geographical details given in the leases prescriptions with a preliminary spatial analysis of the Amos region (Bozburun peninsula, southwest Turkey) using digital morphometric ASTER GDM data and Landsat satellite data. The viticultural prescriptions in the Amos epigraphic farming leases discriminate between vineyards grown on “plains” and vineyards grown on “rocky terrain”. Considering written and epigraphic sources, distances to coast, distances to the Amos cape, regional morphology, geology, present land use together, we found out that the ancient Amos vineyards were likely to be located along the coastline in the Kumlubuk bay at the foot of the Amos cape.
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- Pages 157-176
- DOI 10.1484/J.FOOD.5.102108
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- Emmanuelle Vaudour
- Thibaut Boulay
Les archives athonites font ressortir les caractères sociaux etéconomiques de la culture de la vigne. Elles permettent de souligner l’omniprésence de la vigne dans les tenures paysannes, souvent plusieurs parcelles dont l’une est constitutive de la stasis (exploitation). Pour ces tenures, il est fréquent que le vin produit excède les besoins des familles : il est donc destiné au marché. Quelques exemples nous font vivre de véritables vignerons. Les archives nous permettent d’entrer un peu plus dans les pratiques culturales en nous indiquant que les vignes sont en partie situées dans la zone des jardins et souvent complantées d’arbres fruitiers. Elles nous font voir que la plupart des vignes sont basses ou arbustives, une plus petite part sous forme de treille, une autre grimpant aux arbres,mais plus rarement.
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- Pages 177-196
- DOI 10.1484/J.FOOD.5.102109
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Pendant la maturation, un complexe microbien s’établit sur labaie ; il contient les micro-organismes de la vinification. L’analyse de l’ADN permet de les identifier. Les arbres phylogénétiques établissent des liens entre les individus ; ils renseignent sur les parentés et l’évolution au sein des espèces. Des études sur Saccharomyces cerevisiae aboutissent à des hypothèses sur sa dissémination dans le temps et dans l’espace. D’autres visant différents micro-organismes de la niche œnologique renseignent sur l’effet de pratiques viticoles et œnologiques modernes. Les méthodes de la paléogénétique ont été appliquées avec succès à l’identification de cépages ou des plantes ajoutées au vin dans l’antiquité. L’ADN de S. cerevisiae a été retrouvé dans des échantillons antérieurs à3150 av. J.C. Associée aux approches chimiques, l’analyse d’ADNmicrobien extrait de fouilles archéologiques pourrait suggérer deshypothèses sur les modes de vinification dans l’antiquité.
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- Pages 89-112
- DOI 10.1484/J.FOOD.5.102105
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La diversité des architectures et des systèmes de conduite de lavigne dans le monde est présentée. En sont extraits les systèmes de conduite qui étaient très probablement utilisés dans la Grèce antique, dans la partie occidentale que la Grèce occupe actuellement et dans sa partie orientale qui appartient aujourd’hui à la Turquie. Les contraintes de l’environnement naturel et de l’environnement socio-économique expliquent la plupart des choix de conduite. Cependant certains choix essentiellement historiques sont reproduits pour diverses raisons. Ces analyses débouchent sur une réflexion nouvelle concernant les rapports de l’homme à la vigne, ainsi qu’à la proposition d’hypothèses solides sur la genèse de la viticulture en Europe, certaines renforçant le rôle de la Grèce antique et de ses communications maritimes.
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- Pages 125-156
- DOI 10.1484/J.FOOD.5.102107
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L’histoire et les mécanismes de la domestication de la vignedemeurent énigmatiques en dépit d’un important corpus de sources archéologiques, historiques et moléculaires. Depuis peu, de nouveaux outils issus de la biologie sont investis par l’archéobotanique afin d’accéder à une résolution taxinomique infra-spécifique au regard de taxinomies établies par l’agronomie et la génétique. Ces approches méthodologiques sont riches de perspectives à la fois en archéologie et en biologie évolutive, tant les connections entre types variétaux, sociétés, terroirs, pratiques et usages peuvent être étroites. Certains cépages proposent un parfait exemple d’un patrimoine biologique constituant l’assise emblématique, souvent pluriséculaire, des viticultures régionales.
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- Pages 11-25
- DOI 10.1484/J.FOOD.5.102100
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- Jean-Frédéric Terral
- Laurent Bouby
Afin de contribuer au développement des connaissances sur lepatrimoine ampélographique et les ressources génétiques viticoles de la Grèce, nous avons caractérisé la vigne dite “de Pausanias” au niveau ampélographique et moléculaire. Cette vigne se trouve dans le centre du Péloponnèse (village de Pagrati, Préfecture d’Achaia). Elle est dénommée et répertoriée sous le nom de “Vigne de Pausanias”, géographe grec du iie siècle après J.-C., même si son origine et son âge réel ne sont pas véritablement connus. Les résultats des analyses montrent qu’il ne s’agit pas d’unancien cépage grec mais d’une lambrusque (Vitis vinifera subsp. sylvestris), dont la spécificité réside dans le fait que la souche s’est maintenue naturellement depuis très longtemps, et vraisemblablement depuis plusieurs siècles, sans intervention humaine particulière. À cet égard, et par son développement spectaculaire, c’est certainement un exemplaire unique et tout à fait exceptionnel.
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- Pages 27-34
- DOI 10.1484/J.FOOD.5.102101
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- Jean-Michel Boursiquot
- Thierry Lacombe
- Valérie Laucou
- Konstantinos Bakasietas
Phainias d’Erèse dit que “les gens de Mendè aspergent les grappes sur la vigne avec le suc du concombre sauvage (élatérion) et que c’est cela qui rend le vin moelleux (malakos)”. Comme il ressort des sources antiques, ce traitement visait la protection phytosanitaire de la vigne contre ses divers ennemis et notamment les criquets. De nos jours, la substance active du concombre sauvage, qui est l’inhibiteur de la trypsine, fut codifiée par le gène qui a été isolé du concombre sauvage. Ce gène transféré sur les plantes de tabac les a rendues plus résistantes à divers insectes de la famille des lépidoptères, à laquelle appartiennent plusieurs insectes qui attaquent la vigne (par exemple, l’Eudémis).
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- Pages 61-70
- DOI 10.1484/J.FOOD.5.102103
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- Stavroula Kourakou-Dragona
L’étude de la viticulture dans le monde grec s’est logiquementattachée aux travaux saisonniers qui rythmaient le quotidien des vignerons et ouvriers viticoles, suivant en cela les ouvrages agronomiques grecs et latins. Ces travaux offrent une vision claire d’une viticulture peu économe en main d’œuvre, mais en isolant les façons du calendrier agraire et en faisant cependant trop souvent l’impasse sur les cultures intercalaires associées à la vigne, ils peuvent à tord donner l’impression d’une monoculture qui n’a jamais existé dans l’Antiquité. Le présent article dresse une typologie des cultures associées à la vigne et aborde ensuite les objectifs recherchés par les exploitants et l’adéquationde ces pratiques avec une démarche qualitative.
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- Pages 71-88
- DOI 10.1484/J.FOOD.5.102104
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Sources écrites, archéologie et analyses palynologiques nousprocurent des renseignements sur les changements (continuité et rupture) survenus dans la viticulture romaine et byzantine dans la péninsule grecque, l’Asie Mineure et les îles. Une comparaison entre les noms des cépages et certaines techniques de vinification mentionnés par les sources grecques de l’époque romaine et protobyzantine (iie siècle av. J.-C.-vie siècle ap.) et ceux de l’époque proprement byzantine (viiie–xiie siècle) conduit à des résultats très révélateurs sur le changement survenudans la viticulture.
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- Pages 35-59
- DOI 10.1484/J.FOOD.5.102102
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