Challenging the politics of knowledge: a new history of international thought

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Quelle: https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/09557571.2023.2159694?ai=z4&mi=3fqos0&af=R

‘“The most troubled time in our history”: the presidency of Douglas Fraser and the decline of the UAW.’

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Quelle: https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/0023656X.2022.2156989?ai=z4&mi=3fqos0&af=R

Domination. Sommaire

I. Introduction.

II. La domination au Moyen Âge. 1. Introduction. 2. Faits linguistiques. a) Allemand. b) Latin. 3. Début du Moyen Âge et Moyen Âge central. a) Germanique – allemand. b) Latin. 4. Moyen Âge tardif.

III. La ʻdominationʼ du début des Temps modernes jusqu’à la Révolution française. 1. Concept, signification et usage. 2. ‘Domination’ au XVIe siècle. a) Machiavel. b) Les concepts de domination dans l’Allemagne de la Réforme. c) La formation du concept chez Calvin et l’influence de la pensée juridique. d) Vers une dialectique du concept de Herrschaft. e) La réponse de Bodin à la crise. 3. La ʻdominationʼ dans le contrat étatique [Staatsvertrag]. a) Althusius et Grotius. b) Hobbes et l’absolutisme. 4. La ‘domination’ dans le droit naturel du XVIIe et XVIIIe siècle. 5. Trois thèmes de discussions à long terme. a) Imperium et Dominium. b) La domination du père de famille. c) Dienstbarkeit [corvéabilité], Knechtschaft [servitude] ; Herr und Knecht [maître et serviteur]. d) Répe...

Quelle: http://journals.openedition.org/trivium/8252

IX. Perspectives

Les contributions dispersées de Max Weber à la sociologie de la domination et à la sociologie de la bureaucratie ont été lues, dans le monde entier, avec une très grande attention et ont produit des effets à très long terme. La distinction, par Weber, de « trois types purs de la domination légitime », fait partie du pensum des premiers semestres universitaires, et aussi, des rations de survie pour plus d’un candidat à un examen ; le fait que l’épithète « légitime » n’est pas un prédicat analytique de la « domination » paraît en revanche à peine digne d’attention. Ce qui allait de soi pour la pensée prérévolutionnaire, le fait que « lorsque l’on […] parle de la domination […] on entend par là la domination légitime [rechtmäßig] », est devenu quelque chose de bien trop étranger à la pensée moderne. La distinction entre domination légitime et domination illégitime était certes courante ; elle faisait partie des lieux communs de l’argumentation – sedes argumentorum –, depuis la critique...

Quelle: http://journals.openedition.org/trivium/8345

VII. ‘Domination’ et ‘association’ [Genossenschaft]

En réaction à l’économisation du concept de domination, l’historien Fritz Wolters a rappelé que « domination et service ne sont pas des concepts faits pour désigner des rapports établis par des pactes économiques, mais des rapports liant l’activité vivante d’hommes vivants, de sorte que les uns sont élevés, tandis que les autres s’inclinent, volontairement ou involontairement ». Avec une image des hommes dichotomique et élitaire, ces formulations répondent à un besoin de re-concrétisation de la domination qui s’exprime de deux manières : par une demande de re-personnalisation et, liée tout en étant distincte, la demande d’une matérialisation qui rende la domination sensible. Si l’histoire de la domination au XIXe siècle a été vécue et écrite comme un procès continu d’abstraction croissante et pluridimensionnelle, il y eût au XXe siècle des essais pratiques pour re-concrétiser la domination dans des formes qui devaient conduire à une apocalypse séculière.

1. L’histoire constitutionnel...

Quelle: http://journals.openedition.org/trivium/8324

III. La ʻdominationʼ du début des Temps modernes jusqu’à la Révolution française

1. Concept, signification et usage

[14] Au début des Temps modernes, le concept de Herrschaft reste encore largement indéterminé, aussi bien dans l’usage linguistique général qui en est fait que dans les dictionnaires. Il renvoie à des relations juridiques concrètes aussi bien qu’à des abstractions présentes dans la théorie politique antique et dans la philosophie de l’État des Temps modernes. Dans la désignation de relations juridiques concrètes, il alterne avec d’autres termes tels que Herrschung, Beherrschung [domination], Gewalt [pouvoir], Gebiet [région, territoire], Gerichtsbarkeit [juridiction], Regiment [pouvoir de commandement], Obrigkeit [autorité], Magistrat [magistrature] ; il est aussi souvent utilisé conjointement avec ces concepts, en étant, dans ce cas, spécifié plus avant, comme dans Grundherrschaft [seigneurie foncière], Landesherrschaft [domination territoriale] et Oberherrschaft [domination suprême]. Aucun concept latin, non plus que des langues modernes, ne peut ...

Quelle: http://journals.openedition.org/trivium/8346

VIII. Le remplacement de Herrschaft [domination] par Führung [la fonction de direction, la conduite par un chef]

Au XIXe siècle, dans la discussion portant sur les structures de la domination, Führung s’inscrit de façon typique dans une série de mots ayant une signification semblable ou apparentée, et ne possède donc pas encore de qualités terminologiques propres. N’étant pas préempté, ce mot a pu être d’autant plus facilement investi par les théories qui cherchaient à expliquer le phénomène de la domination en ayant plus ou moins directement recours à la psychologie, cette dernière connaissant, depuis la fin du XIXe siècle, un essor considérable sous l’influence des sciences expérimentales. Lorsque, par exemple, Georg Simmel utilise encore de façon caractéristique Herrschaft et Führung comme des synonymes pour affirmer que « [l]’être humain […] veut […] être dominé, que la majorité des êtres humains […] ne peut exister sans […] être dirigée [ohne Führung] », lorsque Alfred Vierkandt parle « d’un instinct, d’une tendance innée poussant à la subordination » et avance l’hypothèse que « [r]ien n’...

Quelle: http://journals.openedition.org/trivium/8334

V. Le concept de domination au seuil de la Grande Révolution

1. La domination démocratique fondamentale et le gouvernement mandataire [kommissarisch]

[66] Aussi différents que soient le jour et la nuit, aussi difficile est-il de les distinguer l’un de l’autre dans les heures de transition. Plutôt que de parler de césures historiques, on devrait plutôt, comme le suggère Hans Freyer, utiliser l’image du « seuil », plus adaptée aux transitions. Dans l’histoire du concept de domination, la philosophie politique de Rousseau constitue un seuil entre des époques. En elle convergent et culminent des tendances qui se préparaient depuis Hobbes dans le droit naturel moderne : un volontarisme individualiste et un absolutisme démocratique, la fiction d’une égalité personnelle figée, et, conséquence de tout cela, la séparation entre domination et gouvernement. Plus radical que ses prédécesseurs, qui postulent encore un contrat de domination à côté du contrat d’association, Rousseau rompt avec la conception traditionnelle de la ʻdominationʼ comme engagement ...

Quelle: http://journals.openedition.org/trivium/8277

VI. L’économisation du concept de domination

En énonçant la thèse « that, as force is always on the side of the governed, the governors have nothing to support them but opinion », Hume, au XVIIIe siècle, [77] a rappelé aux couches cultivées l’idée ancienne selon laquelle la domination repose sur l’assentiment, érigeant ainsi l’opinion publique en fondement de la domination. Au XIXe siècle, Marx a fait de la question de la base économique de la domination un thème d’une portée révolutionnaire pour la société dans son ensemble. Les deux perspectives se complètent mutuellement. Le processus qui mène de la thèse humienne de l’opinion au matérialisme de Marx reflète le progrès et le caractère problématique de l’émancipation. Si Hume résume le savoir qu’ont les dominants concernant leur impuissance originaire, Marx ouvre les yeux de ceux qui sont soumis à la domination en leur montrant que leur impuissance est secondaire, mais fortement consolidée. En conséquence de l’opinion de Hume, pour que la critique de la domination devienne e...

Quelle: http://journals.openedition.org/trivium/8296

II. La domination au Moyen Âge

1. Introduction

[5] Pour cette période, l’élucidation, sous une forme extrêmement condensée, du concept très complexe de ʻdominationʼ [Herrschaft], doit bien souvent se passer de travaux antérieurs tout en se heurtant à de grandes difficultés. Les premières d’entre elles sont d’ordre général et dues avant tout à la capacité d’abstraction et aux traditions intellectuelles très différentes du latin et de l’allemand, à l’existence très variable de sources selon les époques et les régions, ainsi qu’à la base sociale fluctuante des données ; les secondes difficultés, plus particulières, ont principalement deux raisons, l’impossibilité de percevoir de façon adéquate la domination à cette époque parce qu’on la trouve souvent sous une forme iconographique et non écrite, et aussi, dans une toute autre direction, l’utilisation, en lieu et place du concept ʻd’Étatʼ, du concept de ʻdominationʼ comme terme central de l’histoire constitutionnelle moderne du Moyen Âge, une pratique qui a en partie ...

Quelle: http://journals.openedition.org/trivium/8264