Dezember 2022

Dezember 2022
»Blätter«-Ausgabe 12/2022
Blätter-Redaktion 16. November 2022 - 10:27

In der Dezember-Ausgabe ergründet Serhij Zhadan, wie sich der Krieg in die Sprache einschreibt. Nicole Deitelhoff erklärt, warum im Ukrainekrieg Gespräche dringend geboten sind. Paul Simon beleuchtet die dramatischen Folgen der russischen Luftangriffe für die ukrainische Zivilgesellschaft. Johannes Hillje benennt die Gründe für den anhaltenden Erfolg der AfD. Seyla Benhabib analysiert die rechtspopulistische Konterrevolution und ihr Gegenstück: einen Kosmopolitismus von unten.

Quelle: https://www.blaetter.de/ausgabe/2022/dezember

In the Shadow of the 1919 Total Solar Eclipse: The Two British Expeditions and the Politics of Invisibility

Abstract

This paper addresses the legendary total solar eclipse of 29 May 1919. Two British teams confirmed the light bending prediction by Albert Einstein: Charles R. Davidson and Andrew C. C. Crommelin in Sobral, Brazil and Arthur S. Eddington and Edwin T. Cottingham on the African island of Príncipe, then part of the Portuguese empire.

By jointly analyzing the two astronomical expeditions supported by written and visual sources, I show how, despite extensive scholarship on this famous historical episode and the historiographical emphasis on the plural dimensions of knowledge construction, many human and non-human actors have been kept in the shadow of the eclipse. I do so by focusing on what I call knowledge from the periphery together with knowledge from below, grounded literally on how localities (sites) affect choices and events, and growing outward to encompass a wide range of participants. I show how the geopolitical status of the two nations where the observational sites were located, and specifically Portugal's condition of colonial power, affected main decisions and events, while highlighting the active role of participants, ranging from experts from the peripheries and those involved in the travels to local elites and anonymous peoples, some of whom contributed to the observation of totality.

Quelle: https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/bewi.202100040?af=R

Knowledge from Below: Case Studies in Historical and Political Epistemology

Berichte zur Wissenschaftsgeschichte, Volume 45, Issue 4, Page 535-537, December 2022.

Quelle: https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/bewi.202200046?af=R

« Qui sont ces Indiens sauvages ? » À propos de la politique étrangère de quelques peuples d’Amazonie en isolement volontaire

Cet article propose une réflexion sur le phénomène de l’isolement volontaire en Amazonie. Il questionne le rôle de l’anthropologie dans sa conceptualisation et ce que les anthropologues pourraient en dire en tant que phénomène concret. Malgré le peu de données ethnographiques et le maigre savoir disponible sur les populations volontairement isolées, la recherche anthropologique a produit des connaissances impressionnantes sur les formes sociales indigènes d’Amazonie, connaissances qui peuvent être d’une grande utilité pour aborder la question de l’isolement volontaire.

Quelle: http://journals.openedition.org/traces/13988

Introduction. Peter Gow et les formes sociales de l’isolement volontaire en Amazonie

Peter Gow, anthropologue britannique dont le récent décès a endeuillé la communauté des spécialistes de l’Amazonie indigène, s’était fait connaître par ses recherches sur des Amérindiens qui revendiquaient être « mélangés » et « civilisés » (Gow, 1991). On pourrait donc être surpris de le retrouver comme l’auteur d’un texte consacré aux peuples indigènes d’Amazonie en situation d’« isolement volontaire », c’est-à-dire aux peuples que l’on a longtemps qualifiés de « non contactés » ou de « sauvages » (bravos en espagnol et brabos en portugais), parce que leurs interactions oscillaient entre l’évitement et l’hostilité avec leurs voisins indigènes autant qu’avec les colons non indigènes. Et pourtant, il s’agit d’un prolongement tout à fait compréhensible de ses premiers travaux, dont on peut relever deux caractéristiques essentielles : d’une part, son effort pour restaurer systématiquement le point de vue indigène, et notamment la conception amérindienne du changement et de la « civili...

Quelle: http://journals.openedition.org/traces/13983

Microdéconnexions : discontinuités et ruptures du contact communicationnel. Entretien avec Laurence Allard et Edgar Mbanza

Le contexte pandémique a révélé des sociétés inquiètes, en pratique comme en théorie, d’organiser une proxémie de la distance sociale. Or les ressources numériques existantes et développées pour l’occasion font plutôt penser à une société prête à faire les choses à distance en contexte de crise, hyperconnectée : « sans contact » direct, le citoyen covidé est néanmoins activement communiquant grâce aux médiations numériques, devenues enjeu sanitaire. De fait, le domaine communicationnel s’appuie sur le principe de la mise en contact médiée (par les sens ou des appareils) et généralisée dans des systèmes de transmission et de rétroaction. Tracés s’est demandé, dans le cadre des interrogations de ce dossier, comment une communication pouvait être « sans contact » : c’est-à-dire, au-delà des raisons techniques de la transmission d’information (une carte bancaire interagit « sans contact » avec le terminal de paiement), que se passe-t-il quand le courant ne passe plus, au propre et au fi...

Quelle: http://journals.openedition.org/traces/13928

La vie sensible, demeure vive de l’histoire. Entretien avec Hervé Mazurel par Mathieu Aguilera et Stefan Le Courant

Dans cet entretien Hervé Mazurel revient sur son parcours, entre philosophie et histoire, qui l’a amené à s’intéresser à l’histoire du corps, des sens et des sensibilités. C’est à l’aune de « la diversité culturelle et historique des façons de sentir et de ressentir » qu’il propose une réflexion, au long cours, sur la place du toucher au sein de l’ordre sensoriel.

Quelle: http://journals.openedition.org/traces/13898

Mettre en contact plutôt que mettre à distance le monde sensible. Pour une épistémologie écoféministe du toucher

Dans cet article, nous choisissons de mettre en commun nos travaux sur le toucher et l’écoféminisme afin de proposer une réflexion épistémologique sur ce sens. Nous étudions les conséquences de la politique de la mise à distance sur l’expérience sensible et, par conséquent, les manières de se réapproprier le contact au moyen du toucher. À partir d’une grille de lecture écoféministe et d’une critique du « visiocentrisme » (terme que nous définissons à cette occasion), nous questionnons la manière dont les procédés de mise à distance structurent nos paradigmes scientifiques et nos représentations sociales, donc nos actions. À travers l’exemple filé de l’endométriose et des conditions d’exercice du soin, nous interrogeons les paradoxes de l’expérience sensible en contexte productiviste et patriarcal, en développant les concepts de « travail sensible » et de « toucher sans contact ». Enfin, nous soulignons les potentialités épistémologiques et politiques radicales d’un toucher écofémini...

Quelle: http://journals.openedition.org/traces/13843

Une peur de l’autre typiquement japonaise ? Théoriser la phobie sociale au Japon dans la seconde moitié du xxe siècle

La phobie sociale ou anxiété sociale est actuellement un trouble psychique largement reconnu et diagnostiqué à travers le monde. C’est toutefois au Japon d’abord, entre les années 1960 et 1990, que cette forme de timidité pathologique a acquis une légitimité médicale, en tant que diagnostic psychiatrique, et sociale, en tant que modalité reconnue d’expression de la souffrance psychique, sous le nom de « phobie interpersonnelle » (taijin kyôfu ou taijin kyôfushô). Ce qui peut sembler étonnant rétrospectivement est que les psychiatres japonais considèrent alors qu’il s’agit là d’une névrose japonaise, ce qui conduira dans les années 1990 à sa reconnaissance au niveau international en tant que « syndrome lié à la culture ». Nous analysons dans cet article le déploiement d’une lecture culturaliste dans la réflexion psychopathologique sur la phobie interpersonnelle, les circulations et les réagencements conceptuels qui la déterminent, dans le contexte historique des années de haute crois...

Quelle: http://journals.openedition.org/traces/13678

Terrains « sans contact » : l’enquête qualitative en sciences sociales pendant la pandémie

Cet article propose un retour d’expérience sur les stratégies d’adaptation et les apprentissages qui ont permis à dix doctorant.es du Centre de recherches internationales (CERI, CNRS/Sciences Po) de poursuivre leurs recherches après l’instauration des mesures liées à la crise sanitaire du Covid-19. Malgré des méthodes et des terrains variés, nos recherches, tant sur la forme que sur le fond, ont été radicalement affectées par la pandémie. Nous montrons comment la conduite d’une recherche doctorale « sans contact » nous a poussés à développer des méthodes alternatives de récolte des données, à reformuler nos questions de recherche et à modifier nos objets d’analyse. Selon nous, la recherche qualitative à distance conduit à opérer un recentrement épistémologique, tant géographique qu’institutionnel. Elle détourne également le regard des chercheurs et chercheuses des acteurs et actrices non connecté.es ainsi que des pratiques informelles. Nous interrogeons enfin la dimension heuristiqu...

Quelle: http://journals.openedition.org/traces/13768