L’industrie d’art romaine tardive / Spätrömische Kunstindustrie

Alois RieglTrivium a le plaisir de signaler la première traduction française “L’industrie d’art romaine tardive” de l’ouvrage phare de l’historien de l’art viennois Alois Riegl (1858-1905), préfacée par Emmanuel Alloa, responsable du numéro 10 “Lisibilité”. En 1901 paraît en effet à Vienne Spätrömische Kunstindustrie. La lecture de ce livre a fait dire à Julius von Schlosser, biographe éclairé de Riegl, qu’il cache, « sous son titre plus qu’insignifiant, la première présentation géniale de cette ‹ Antiquité tardive › qui est le prélude en Occident et en Orient de l’art ‹ médiéval › et indépendamment de laquelle on ne saurait comprendre ce dernier ».

Riegl dresse tout d’abord un large panorama de l’architecture, de la sculpture et de la peinture (fresques et mosaïques), de Constantin à Charlemagne, posant les fondements de sa conception de l’évolution artistique – dans laquelle il perçoit non pas une « décadence », notion qu’il récuse, mais ce qu’il appelle un Kunstwollen, un vouloir artistique.
L’auteur s’appuie ensuite sur une étude minutieuse d’objets issus de l’industrie d’art proprement dite, principalement la bijouterie et le travail sur métal, pour illustrer les grandes lignes de sa théorie : à un certain moment, l’ombre d’un corps s’émancipe pour devenir ombre spatiale, et c’est là, dans cette évolution de la perception de la profondeur et de l’espace, dans le passage de la main à l’oeil (de l’« haptique » à l’ « optique »), que se joue l’un des moments les plus importants de toute l’histoire de l’art.

Alois Riegl, l’un des membres, avec Franz Wickhoff, de la première École viennoise d’histoire de l’art, auteur de Questions de style et du Culte moderne des monuments, est l’un des auteurs actuellement les plus « vivants » de cette génération née à Vienne au milieu du XIXe siècle. Riegl et ses écrits ont largement dépassé le seul cercle de l’histoire de l’art. Walter Benjamin l’a défini comme une référence majeure, le philosophe Georg Lukács le considère comme l’un des« historiens réellement importants du XIXe siècle » ; le philosophe Ernst Bloch, le sociologue Karl Mannheim, les architectes Walter Gropius et Peter Behrens : tous se réfèrent à Riegl. En France aussi, même sans avoir été traduit, ce livre et ses idées ont agi, notamment grâce au travail de passeur du phénoménologue Henri Maldiney, l’un des meilleurs lecteurs de Riegl. Gilles Deleuze et Félix Guattari, Jacques Derrida, Hubert Damisch, Daniel Arasse l’ont lu et ont perçu sa portée. Le moment est venu de découvrir enfin dans le texte cet ouvrage qui, depuis sa parution à l’orée du XXe siècle, n’a cessé d’inspirer les meilleurs esprits.

Christopher S. Wood est Carnegie Professor d’histoire de l’art à l’Université de Yale. Il est notamment l’auteur de Forgery, Replica, Fiction: Temporalities of German Renaissance Art (Chicago Press, 2008) qui a reçu le Susanne M. Glasscock Humanities Book Prize for Interdisciplinary Scholarship.

Emmanuel Alloa est maître de conférences en philosophie à l’Université de Saint-Gall en Suisse. Il est notamment l’auteur de La Résistance du sensible (Éditions Kimé, 2008) et Das durchscheinende Bild (Diaphanes, 2011).

Quelle: http://trivium.hypotheses.org/673

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La traduction, une langue pour l’Europe? / Die Übersetzung, eine Sprache für Europa?

Comment comprendre l’affirmation d’Umberto Eco selon laquelle « la langue de l’Europe, c’est la traduction » ?  Si l’on veut résister à la provincialisation des cultures de l’Europe induite par un monolinguisme rampant, par la progression apparemment irrésistible du ‘globalais’, la réponse doit être double : il faut maintenir, voire faire progresser la pratique d’une pluralité de langues dans des secteurs clé de la construction européenne. Cependant, le trilinguisme de principe réclamé par Jürgen Trabant, ne doit pas seulement être accompagné par une promotion sans faille des traductions (en littérature et dans les sciences sociales et humaines notamment), mais encore doit-il être étayé par une réflexion sur la traduction, sur ce que traduire veut dire dans un espace culturel, politique, économique composé d’ensembles linguistiques et de cultures ‘nationales’ divers.

Wie soll die Behauptung Umberto Ecos verstanden werden, nach der die Übersetzung die eigentliche „Sprache Europas“ ist? Wenn man die Regionalisierung der Kulturen Europas eindämmen will, die durch einen schleichenden Monolinguismus und das anscheinend unaufhaltsame Fortschreiten des „globalais“ herbeigeführt wurde, muss die Antwort doppelt lauten: man muss die Sprachenvielfalt in den Hauptaktivitätsfeldern der europäischen Einigung aufrechterhalten und weiter voran treiben. Jürgen Trabant fordert mit seinem Prinzip der Dreisprachigkeit aber noch mehr: Nicht nur die tatsächliche Übersetzung (besonders in der Literatur und in den Sozial – und Geisteswissenschaften), sondern auch eine Reflexion über das Übersetzen an sich müsse unterstützt werden. Was bedeutet Übersetzung in einem kulturellen, politischen und ökonomischen Rahmen, der sich aus verschiedenen Sprachgruppen und unterschiedlichen „nationalen“ Kulturen zusammensetzt?

Ces questions seront abordées du point de vue des politiques linguistiques en Europe, du point de vue des littératures dans leur rapport aux conflits de mémoires propres à l’espace européen, et dans la perspective des chercheurs en sciences sociales et humaines pour lesquels la langue,  leur propre langue (W. v. Humboldt), est l’instrument scientifique le plus précieux. L’histoire de ces sciences constitue à cet égard, selon Max Weber, « une conti­nuelle alternance entre des tentatives d’ordonner, en pensée, les faits par la construction de concepts, de dissoudre les représenta­tions ainsi construites en élargissant et en déplaçant l’horizon scienti­fique, et de construire de nouveaux concepts sur la base ainsi mo­difiée ». Que veut dire traduire, transporter concepts et représentations d’une langue à une autre, face à une telle conception de la science ? Comment la traduction, ce déplacement de l’horizon culturel, participe-t-elle à enrichir la connaissance dans une Europe qui pense en plusieurs langues ?

Die Diskussion greift diese Fragen im Hinblick auf Sprachpolitiken in Europa auf, beleuchtet sie aus literaturwissenschaftlicher Sicht angesichts der Europa inhärenten Erinnerungskonflikte sowie aus der Warte der Sozial- und Geisteswissenschaftler, für die nach Humboldt ihre eigene Sprache das Hauptarbeitsinstrument ist. Die Geschichte dieser Wissenschaften stellt nach Max Weber „ein[en] stete[n] Wechsel zwischen dem Versuch, durch Begriffsbildung Tatsachen gedanklich zu ordnen, – der Auflösung der so gewonnenen Gedankenbilder durch Erweiterung und Verschiebung des wissenschaftlichen Horizontes, – und der Neubildung von Begriffen auf der so veränderten Grundlage [dar]“.(1) Was bedeutet es angesichts einer derartigen Auffassung von Wissenschaft, von einer Sprache in die andere zu wechseln? Wie trägt die Übersetzung, diese Verschiebung des kulturellen Horizonts, dazu bei, das Wissen in einem Europa zu bereichern, das in mehreren Sprachen denkt?

 

Participants / Teilnehmer:

- Hinnerk Bruhns (CNRS, EHESS/CRH, directeur de la revue Trivium)

- Fritz Nies (Universität Düsseldorf)

- Barbara Cassin (CNRS, Paris)

- Camille de Toledo (écrivain,  Paris-Berlin)

- Jürgen Trabant (Freie Universität Berlin)

- Franz Lebsanft (Universität Bonn)

 

Infos pratiques / Zum Infos

Institut français Bonn, Adenauerallee 35, 4/12/2014, 19:00-20:30

Quelle: http://trivium.hypotheses.org/666

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École dʼété de lʼUniversité Franco-Allemande / Sommerschule der Deutsch-Französischen Hochschule

l'homme_dans_la_vieLa vie dans l’homme ou l’homme dans la vie? Généalogies franco-allemandes entre anthropologie et anti-humanisme

Das Leben im Menschen oder der Mensch im Leben ? Deutsch-Französische Genealogien zwischen Anthropologie und Anti-Humanismus

21–25 juillet 2014

École normale supérieure de Paris

29, Rue d’Ulm

Salle Paul Langevin (1er étage)

 

Une coopération entre l’Institut de Philosophie de l’Université de Potsdam et les Archives Husserl de Paris (UMR 8547) avec le soutien de l’Université franco-allemande

Direction scientifique

Christian Sommer (Archives Husserl), Hans-Peter Krüger (Universität Potsdam)

Organisation

Thomas Ebke (Bourse Feodor-Lynen de la Fondation Alexander von Humboldt), Caterina Zanfi (République des savoirs)

21.07

Les « enjeux »

Die „Einsätze“

9:30-10

Accueil : Christian Sommer (Archives Husserl Paris), Hans-Peter Krüger (Potsdam)

10-11:30

Hans-Peter Krüger (Potsdam)

Philosophische Anthropologie und theoretischer Antihumanismus

Répondant : Guillaume Plas (Paris IV)

11:30-12

Pause

12-13:30

Christian Sommer (Archives Husserl Paris)

Approches du vivant entre anthropologie et phénoménologie

Répondant : Mario Marino (TU Cottbus/UAM Poznan)

13:30-15

Déjeuner

15-15:15

Accueil : Jochen Hellmann (Secrétaire général, UFA)

15:15-17

Workshop en allemand/auf Deutsch

Ugo Balzaretti (Bâle)
Leben und Tod des Menschen. Anthropologie zwischen Michel Foucault und Georges Canguilhem

Moritz Neuffer (Berlin)
Aggression und Utopie. Zur Kritik der Philosophischen Anthropologie in der Bundesrepublik Deutschland der 1960er und 1970er Jahre

Sebastian Edinger (Potsdam)
Eine kleine Genealogie des Verhältnisses von Anthropologie und Ontologie im Denken Adornos

Présidé par Annika Hand (Coblence-Landau)

17-17:30

Pause

17:30-19:30

Workshop en français/auf Französisch

Thomas Viennet (Bonn)
Heidegger et la critique de la transcendance de l’homme

Benjamin Pinhas (Paris IV)

Un procès sans sujet? L’histoire à l’épreuve de l’anti-humanisme théorique

Hervé Ondoua (Yaoundé)
Jacques Derrida et la déconstruction du corps : Vers une libération des représentations du corps humain

Presidé par Guillaume Plas (Paris IV)

 

22.07

Lectures croisées

Kreuzpunkte der Lektüren

9-10:30

Olivier Agard (Paris IV)

Les sources françaises de lʼanthropologie philosophique de Max Scheler

Répondant : Silvia Richter (Berlin)

10:30-11

Pause

11-13

Workshop en allemand/auf Deutsch

Gregor Schmieg (Fribourg-en-Brisgau)
Die Rezeption der Uexküllschen Umwelttheorie

in Helmuth Plessners Begriff der „Positionalität“

Dennis Johannßen (Providence)
Anthropologie und Lebensphilosophie in Heideggers Sein und Zeit

Daniel Hackbarth (Darmstadt)
Materialismus contra Humanismus: Zur Kritik der Anthropologie in den Gesellschaftstheorien Max Horkheimers und Louis Althussers

Présidé par Annika Hand (Coblence-Landau)

13-14:30

Déjeuner

14:30-16

Wolfhart Henckmann (Munich)

‘Nietzsche und die Fragwürdigkeit des Menschen’. 
Fragen zur Edition eines unvollendeten Vortrags von Max Scheler

Répondant : Edoardo Simonotti (Gênes)

16-16:45

Niki Théron (Frankfurter Buchmesse, Francfort-sur-le-Main)

Colette Buffière (OFAJ Paris)

Christophe Lucchese (Traducteur, Paris)

Präsentation des Georges-Arthur-Goldschmidt-Programms für junge LiteraturübersetzerInnen

16:45-18

Excursion/Exkursion : Fonds Henri Bergson, Bibliothèque littéraire Jacques Doucet

En collaboration avec la Société des Amis de Bergson

 

23.07

Phénoménologie et anthropologie

Phänomenologie und Anthropologie

9-10:30

Annette Hilt (Mayence)
Pathisches Leben – Schmerzen und die Dimensionen einer Phänomenologie der Affektivität

Répondant : Claudia Serban (ENS Paris)

10:30-11

Pause

11-13

Workshop en français/auf Französisch

Madalina Guzun (Wuppertal/Paris IV)

De la vie dans lʼhomme à lʼhomme dans le Logos : repenser la question anthropologique avec Merleau-Ponty

Kyla Bruff (Bonn)
Le corps, la perception et l’ontologie : Merleau-Ponty, médiateur entre le dernier Heidegger et le premier Foucault

Marion Schumm (Paris X)
L’anthropologie phénoménologique de Hans Blumenberg

Présidé par Claudia Serban (ENS Paris)

13-14:30

Déjeuner

14:30-16

Workshop en allemand/auf Deutsch

Tim-Florian Goslar (Wuppertal)
Hans Blumenberg und Jacques Derrida: Leben, Geschichte – gelebte Geschichte und dazwischen der Mensch?

Juliane Keusch (Coblence-Landau)
Merleau-Pontys Phänomenologie des Leibes als 
Phänomenologie des Lebens

Marion Stahl (Eichstätt)
Der fähige Mensch zwischen Selbstschätzung und Anerkennen. Zur Anthropologie und hermeneutischen Phänomenologie in Paul Ricoeurs Spätwerk

Présidé par Jasper van Buuren (Potsdam)

16:30-17

Pause

17-18:30

Etienne Bimbenet (Lyon III)

Ce que le langage fait à la vie : quelques ressources phénoménologiques

Répondant : Jasper van Buuren (Potsdam)

 

24.07

Biologie et philosophie du vivant

Biologie und Philosophie des Lebendigen

9-11

Workshop en français/auf Französisch

Justus Schollmeyer (Berlin)
La philosophie transcendantale et 
le problème de l’explication fonctionnelle en biologie

Charles Martin-Fréville (Amiens)

Uexküll, ou : comment traduire la vie acentrée ?

Mathilde Lequin (Paris X)

Les modèles d’évolution de la bipédie entre paléoanthropologie et anthropologie philosophique

Présidé par Anne Lefebvre (Compiègne/CIPh Paris)

11-11:30

Pause

11:30-13

Thomas Ebke (Potsdam/Archives Husserl Paris)

„Dilettanten des Lebens“. Deutsch-Französische Brechungen der Anthropogenese in der Philosophie des 20. Jahrhunderts

Répondant : Mathilde Lequin (Paris X)

13-14:30

Déjeuner

14:30-16:30

Workshop en allemand/auf Deutsch

Moritz von Kalckreuth (Potsdam)
Körperausschaltung und geistige Freiheit in der Anthropologie Paul Alsbergs

Philipp Kressmann (Bochum)
Zum Verhältnis von Philosophischer Anthropologie und moderner Hirnwissenschaft

Tim Sparenberg (Francfort-sur-l’Oder)
Die Zickzacklinie und der „Weg der Wolke“.

Ansätze zu einer deutsch-französischen Formengeschichte des Menschen

Présidé par Christian Reiss (Ratisbonne)

16:30-17

Pause

17-18:30

Arnaud François (Toulouse II)

Comment Bergson utilise les sciences biologiques

Répondant : Christina Terberl (Witten)

 

25.07

Théories de la civilisation entre optimisme et décadence

Theorien der Zivilisation zwischen Optimismus und Dekadenz

9-10:30

Barbara Beßlich (Heidelberg):

Frankreich in der deutschen Kulturkriegspublizistik (1914-1918)

Répondant : Caterina Zanfi (République des savoirs)

10:30-11

Pause

11:30-13

Workshop en français/auf Französisch

Amirpasha Tavakoli (EHESS Paris)

Le destin de l’état de nature à l’époque du progrès des sciences et des arts (Le cas de Rousseau)

Bruno Batista Rates (Toulouse II)
Vie et histoire humaine chez Bergson : la technique comme critère

Lukas Held (Toulouse II)
«Lebensraum» und «Weltraum». Autour d’un motif critique de la pensée de Blumenberg

Présidé par Mario Marino (TU Cottbus/UAM Poznan)

13

Clôture des travaux

Quelle: http://trivium.hypotheses.org/640

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La vie dans l’homme ou l’homme dans la vie ? / Das Leben im Menschen oder der Mensch im Leben?

Généalogies franco-allemandes entre anthropologie et anti-humanisme / Deutsch-Französische Genealogien zwischen Anthropologie und Anti-Humanismus

L’école d’été organisée du lundi 21 au vendredi 25 Juillet 2014 à l’Ecole Normale Supérieure de la rue d’Ulm en coopération avec l’Université de Potsdam et l’Université franco-allemande a pour objet de comparer les « philosophies de la vie » française et allemande au XXe siècle et de les faire se confronter dans un colloque. Cette discussion autour de la dialectique entre le concept de vie et le problème de l’homme touche la tension, fondamentale pour la modernité, qui distingue la réflexion aux teintes « anthropologiques » sur la vie (en Allemagne) d’une critique « antihumaniste » (en France). L’appel s’adresse aux doctorant(e)s ou étudiant(e)s de master en philosophie. Elles/ils sont invité(e)s à présenter un abstract de 400 mots sur le thème de l’un des workshops prévus (1. Les « enjeux » : La vie dans lʼhomme ou lʼhomme dans la vie ? ; 2. Lectures croisées: chantiers des traductions et des éditions en cours ; 3. Entre langage et technique : les destins de la phénoménologie dans les philosophies françaises et allemandes au xxème siècle ; 4. La réception des discours biologiques dans les réflexions sur la vie en France et en Allemagne ; 5. Des théories de la civilisation entre l’optimisme et la décadence). Vous trouverez ci-dessous les appels à projets en français et en allemand (deadline: 9 mai).
Appel à contribution francais : Généalogies franco-allemandes entre anthropologie et anti-humanisme
Call for Papers deutsch : Deutsch-Französische Genealogien zwischen Anthropologie und Anti-Humanismus
 Candidature à envoyer à : caterina.zanfi@ens.fr ou thomas.ebke@gmx.net

La date limite de candidature est le 09 mai 2014

Lieu : École Normale Supérieure, 29, Rue d’Ulm, 75005 Paris [Salle Paul Langevin]

Transport, hébergement : Les frais de transport et d’hébergement seront pris en charge par l’organisation. Les frais de transports sont limités à un forfait de maximum 200 euros par personne. Les participants sont encouragés à indiquer dans leur candidature s’ils ont la possibilité de financer les frais de transport par d’autres institutions (par exemple leurs propres universités, le DAAD, etc.). Un logement près du lieu de la manifestation sera offert (par exemple en résidence universitaire). Publication : Une sélection d’articles sera publiée. Langues de travail : français, allemand, anglais si nécessaire (dans la discussion). Chacun pourra parler dans la langue de son choix, mais devra pouvoir comprendre la langue de l’autre. Pour plus d’informations : caterina.zanfi@ens.fr ou thomas.ebke@gmx.net

Organisation

  • Dr. Christian Sommer (Archives Husserl, UMR 8547: Pays Germaniques, CNRS/Ecole Normale Supérieure)
  • Prof. Hans-Peter Krüger (Faculté de Philosophie, Université de Potsdam)
  • Dr. Caterina Zanfi (LabEx TransferS, École Normale Supérieure Paris)
  • Dr. Thomas Ebke (Bourse Feodor-Lynen de la Fondation Alexander von Humboldt)

Quelle: http://trivium.hypotheses.org/615

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Mardi 11 mars de 19 h à 21 h : La traduction, langue(s) du monde

Les éditions de la MSH vous invitent à la soirée organisée au Comptoir des presses d’universités
à l’occasion de la parution de

Traduire : transmettre ou trahir ? sous la direction de S. Schwerter & J. K. Dick.traduire

En paraphrasant Umberto Eco se pourrait-il que la langue du monde soit la traduction ?  Peut-être. Mais le passage d’une langue à une autre n’est pas un acte technique mais relève de la compréhension de la société où les mots une fois accueillis doivent véhiculer du sens et de la pensée, et pas uniquement communiquer du contenu.

Entretien avec Stephanie Schwerter, Jennifer K. Dick, Jean-René Ladmiral animé par Yen-Maï Tran-Gervat à l’occasion de la parution de Traduire : transmettre ou trahir ? Réflexions sur la traduction en sciences sociales aux éditions de la MSH

Stephanie Schwerter est Maître de langue EHESS

Jennifer K. Dick est Maitre de conférences en littérature américaine, Université de Haute-Alsace

Jean-René Ladmiral est Maitre de conférences émérite de traductologie, Université de Paris Ouest Nanterre La Défense

Yen-Maï  Tran-Gervat est Maître de conférences en littérature générale et comparée, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3

Quelle: http://trivium.hypotheses.org/609

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Table ronde autour du numéro 15: La langue de l’Europe, c’est la traduction

Trivium et les éditions de la MSH vous invitent

à la Table ronde

L’Europe pense en plusieurs langues

dans le cadre du 23e salon des Revues

Samedi 12 octobre • 15h30 – 16h30

Salle Maurice Nadeau

L’effondrement de la tour de Babel a créé la richesse de la diversité des langues et a rendu nécessaire le travail de traduction. En effet, si chacun suit son propre chemin de pensée, dans sa propre langue elle-même irréductible aux autres, se rencontrer et se comprendre est-il pour autant vraiment utopique ? Dans quelle mesure et de quelle façon faut-il combiner, dans les sciences sociales et humaines, le plurilinguisme avec une lingua franca, qu’elle fût latine hier, anglaise aujourd’hui, et encore différente demain. Quel est le rôle de la traduction dans la communication et la coopération scientifique ?

Le débat partira de l’exemple de la revue Trivium qui publie des traductions d’articles académiques français et allemands pour leur donner une seconde vie, mis en perspectives par une approche problématique commune.

Avec les interventions de :

# Hinnerk Bruhns, directeur de recherche émérite au CNRS-CRH et directeur de rédaction de Trivium,
# Isabelle Kalinowski, traductrice de Max Weber, chargée de recherches CNRS-ENS Ulm

# Leyla Dakhli, chargée de recherche au CNRS-IRENAM
# Stephanie Schwerter, maître de langue à l’EHESS, responsable du programme d’édition franco-allemand de la FMSH


# Mikaël Meunier, responsable linguistique de la Représentation de la Commission européenne en France, Antenne de la direction générale de la traduction

# Jean-Claude Barbier, sociologue, directeur de recherche émérite, CNRS-CES

Animée par Julie Sentis,
secrétaire de rédaction de Trivium


Corine Le Carrer
Presse • Communication éditions MSH
Éditions MSH
86 rue Claude Bernard
75005 Paris

Quelle: http://trivium.hypotheses.org/572

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Un siècle de traductions françaises

trad en langue frClair Guérin a commenté dans la vie des idées, l’ouvrage dirigé par Yves Chevrel, Lieven D’hulst et Christine Lombez: Histoire des traductions en langue française. Dix-neuvième siècle paru à Paris chez Verdier en 2012 (1376 p., 48 €). Approchant la traduction vers le français – non pas de façon normative par l’étude du “bien traduire” – mais comme un fait social total, cette parution met en évidence un réseau de lettrés où travaillent ensemble des auteurs et des traducteurs, des éditeurs, des lecteurs et des commentateurs. Le projet du cycle dont le premier tome s’attache au long XIXème siècle (1815 – 1915) est de retracer l’histoire des traductions en langue française de la Renaissance au XXème siècle, dans leur diversité et en croisant différentes approches : linguistes, traducteurs, philosophes, historiens, sociologues et littéraires y ont contribué pour mettre en lumière dans ce premier tome une véritable « révolution éditoriale » au temps de celle qui – industrielle -, tâchait d’expliquer l’altérité par une approche comparée en littérature notamment. Au delà des frontières nationales se dessine un espace francophone à géométrie variable, ouvert aux langues orientales comme aux oeuvres du Nouveau monde au moment où la langue française tend à perdre son statut de langue diplomatique par excellence. A partir de la monarchie de Juillet entre traduction cibliste et sourciste, “belles infidèles” et authenticité de la traduction, les traducteurs se constituent comme un groupe professionnel à part entière alors que les langues vivantes étrangères prennent peu à peu la place du latin. Les genres littéraires qui font l’objet de traduction se diversifient et s’ouvrent aux domaines non littéraire (récits de voyages, sciences et techniques, textes juridiques etc…) souvent auparavant négligés au profit du roman. L’originalité de l’ouvrage tient notamment à la remise en cause de la traditionnelle périodisation qui fait de 1870 une date charnière. Seule une légère diminution des traductions allemandes paraît remarquable. C’est la période 1880 – 1890 qui voit davantage se produire une “invasion cosmopolite” autour d’Ibsen, Dostoïevski, Tolstoï, Zola, consacrant la parution de nombreuses revues. Le carcan des normes juridiques engage une coélaboration des traductions entre auteurs et traducteurs qui garantit le respect de la langue française. Toutefois à l’exception de Clémence Royer, traductrice de Darwin, les traducteurs sont bien souvent sous le boisseau des auteurs, plus limités dans leur pratique que leur rôle de passeur n’est reconnu. Si “le national n’est pas tout le social” comme le disait Friedberg, l’histoire de la traduction permet en outre de mettre en lumière combien les politiques nationalistes dans le champ de la philologie par exemple, entre une Allemagne grecque ayant traduit tout du latin et une France romaine en retard dans la traduction des oeuvres de l’Antiquité grecque – sont concurrentes, jusqu’à revendiquer un impérialisme transnational de la traduction.

Quelle: http://trivium.hypotheses.org/554

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Appel à candidature 2012: Prix Raymond Aron pour les traductions franco-allemandes en sciences humaines et sociales/ Ausschreibung 2012: Raymond-Aron-Preis für deutsch-französische Übersetzungen aus den Geistesund Sozialwissenschaften

L’équipe de Trivium signale l’appel à candidature lancé par la DVA-Stiftung au Prix Raymond Aron,  lequel a déjà distingué un membre du conseil scientifique – Joseph Vogl -, un rédacteur – Alexandre Escudier – et un traducteur – Pierre Rusch – de Trivium.

La DVA-Stiftung est une fondation placée sous la régie de la Robert Bosch Stiftung. La DVA-Stiftung soutient le dialogue entre les cultures française et allemande en sciences humaines et sociales ainsi qu’en littérature et théâtre, notamment par des programmes de traduction. A côté du Prix Raymond Aron, elle a décerné de 1997 à 2010 le Prix André-Gide pour les traductions littéraires francoallemandes. En 1999, elle a contribué à lancer leprogramme Theater-Transfer – Transfert Théâtral qui propose des bourses pour la traduction de pièces dethéâtre contemporain, et de 2008 à 2011 elle asoutenu la revue électronique de sciences humaines et sociales Trivium. Depuis 1989, elle finance une chairepour des professeurs français invités et d’autres programmes franco-allemands à l‘université de Stuttgart.La DVA-Stiftung demeure ainsi fidèle à la mémoirede Robert Bosch qui, dès le lendemain de la Première Guerre Mondiale, a oeuvré à la réconciliation entre la France et l‘Allemagne.
Die DVA-Stiftung fördert den deutsch-französischen Dialog in den Geistes- und Sozialwissenschaften, in Literatur und Theater, unter anderem durch Übersetzerprogramme. Neben dem Raymond-Aron-Übersetzerpreis für Geistes- und Sozialwissenschaften vergab sie von 1997 bis 2010 den André-Gide-Preis für deutschfranzösische Literaturübersetzungen. 1999 initiierte sie das Programm Theater-Transfer – Transfert Théâtral – Übersetzerstipendien für zeitgenössische Theaterstücke, und von 2008 bis 2011 förderte sie die deutschfranzösische Online-Zeitschrift für Geistes- und Sozialwissenschaften Trivium. Seit 1989 unterstützt sie eine französische Gastprofessur und weitere deutschfranzösische Projekte an der Universität Stuttgart. Mit diesem Beitrag zur Völkerverständigung will sie das Anliegen Robert Boschs fortführen, der sich nach den Erfahrungen des Ersten Weltkriegs um Aussöhnung und Freundschaft mit Frankreich bemühte.

Le prix est décerné tous les deux ans, sous la forme d‘une bourse, pour un projet de traduction allemand et un projet français. Il est doté de 10 000 EUR par lauréat.

Aide à la publication
Sur présentation du calcul des coûts, la maison d’édition qui publie la traduction peut demander une subvention allant jusqu’à 50 pour-cent des frais d’impression. Son plafond est fixé à 3000 euros.

Conditions
Le prix sera décerné pour un projet de traduction allemand ou français qui relève des sciences humaines et sociales. (Les textes littéraires et l’édition de sources ne sont pas pris en compte.) Préférence sera donnée aux projets dont les candidats pourront justifier qu‘ils sont susceptibles de jouer un rôle déterminant dans la communication relative aux mouvements et aux courants de pensée les plus significatifs de la culture voisine.

Candidature
Ce concours s‘adresse à des traducteurs qui ont à leur actif un certain nombre de traductions déjà publiées. Les candidats ou, le cas échéant leurs éditeurs, sont priés d‘envoyer un (seul) exemplaire du livre original (ou une copie) et les documents suivants en sept
exemplaires:
:: un curriculum vitae comprenant la liste des traductions déjà publiées
:: nom de l‘auteur, titre, année de parution de l’ouvrage à traduire
:: une présentation par le candidat du contenu et de l’importance de l’ouvrage dans le contexte culturel d‘origine et de réception (deux pages au maximum)
:: un essai de traduction (de dix pages environ) d’un passage pertinent du livre proposé et la copie du passage en langue originale
:: les délais prévus pour la réalisation du projet de traduction.Note: Il est conseillé de se renseigner sur l’état des droits de traduction de l’oeuvre proposée. Le lauréat est prié de présenter le manuscrit de la traduction dans les deux ans suivant l‘attribution du prix.

Dépôt des dossiers
Le dépôt des dossiers est fixé au 5 décembre 2012. Le cachet de la poste faisant foi.

Les dossiers de candidature sont à adresser à:
DVA-Stiftung
Prix Raymond Aron
Heidehofstraße 31
70184 Stuttgart
Allemagne.

Les participants à ce concours en acceptent les conditions par l‘envoi de leurs dossiers de candidature à la DVA-Stiftung.

Jury et remise des prix
La fondation désignera les lauréats selon la proposition d’un jury franco-allemand au début de l‘année 2013. Les prix seront attribués au cours de l’année 2013.

 

Lauréats et projets de traduction / Bisherige Preisträger und ihre Übersetzungsprojekte
1986/87
Grete Osterwald, Frankfurt
Georges Duby, Le dimanche de Bouvines
Marc de Launay, Paris
Ernst Troeltsch, Der Historismus und seine Probleme
1988/89
Joseph Vogl, München
Gilles Deleuze, Différence et répétition
Christian Bouchindhomme, Paris
Max Weber, Wirtschaftsgeschichte
1990/91
Wolfgang Günther, Elsterwerda
Marcel Marnat, Maurice Ravel
Fabienne Blaise, Lille
Wilhelm Dilthey, Weltanschauung und Analyse des Menschen seit Renaissance und Reformation
1992/93
Michaela Meßner, München
Gilles Lipovetzky, L‘ère du vide
Pierre Rusch, Trichey
Hans Blumenberg, Die Lesbarkeit der Welt
1994/95
Beatrice Schulz, Frankfurt
Jean-Marc Ferry, Les puissances de l‘expérience
Marianne Charrière-Jacquin, Montpellier
Theodor W. Adorno, Philosophische Terminologie
1996/97
Andreas Knop, Berlin
Alain de Libera, Penser au Moyen Age
Christian Berner, Paris
F.D.E. Schleiermacher, Brouillon zur Ethik (1805/06)
Ausschreibung 2012
1998/99
Werner Wögerbauer, Nantes
Jean Bollack, L‘Ecrit. Une poétique dans Celan
Alexandre Escudier, Genshagen
Johann Gustav Droysen, Historik
2000/01
Jadja Wolf, Berlin
Gabriel de Tarde, Les lois de l‘imitation
Judith Yacar, Stuttgart
Max Bense, Aesthetica
2002/03
Gernot Kamecke, Berlin
Alain Badiou, L’être et l’événement
Marc Sagnol, Berlin
Michael Theunissen, Negative Theologie der Zeit
2004/05
Alexander Schnell, Paris
Eric Weil, Logique de la philosophie
Sacha Zilberfarb, Paris
Irene Heidelberger-Leonard, Jean Améry. Revolte in der Resignation
2006/07
Emmanuel Prokob, Paris
Louis Dumont, L’idéologie allemande. France – Allemagne
et retour
Laurent Perreau, Paris
Alfred Schütz, Der sinnhafte Aufbau der sozialen Welt
2008/09
Susanne Buchner-Sabathy, Wien
Christophe Charle, Théâtres en capitales
Francesco Gregorio, Frédéric Moinat, Arno Renken,
Michel Vanni (Groupe de la Riponne), Lausanne
Bernhard Waldenfels, Topographie des Fremden
2010/11
Eva Moldenhauer, Frankfurt
Philippe Descola, Par-delà nature et culture

Quelle: http://trivium.hypotheses.org/449

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