Archiv für Januar 2009

Nietzsche et la radicalisation de l’interprétation

L’apport de Nietzsche au concept d’« interprétation » tient avant tout à l’extension de son effectivité. Loin de n’être qu’une explication de texte, l’interprétation devient avec Nietzsche l’essence de la Volonté de Puissance qui, toujours hors d’elle même, évalue activement les objets sur lesquels elle s’applique. Cette  évaluation est une interprétation qui produit des effets dans le champ de la pratique humaine. Ainsi, Pour Nietzsche, mettre en question l’interprétation, c’est étendre son champ conceptuel afin de lui donner une dimension non plus textuelle et subjective, mais existentielle et objective.

Article final

Penser l’illusion, c’est interroger le statut à donner à notre perception de la réalité ; c’est ainsi penser la manière dont les agents connaissent et se représentent le réel, à la fois du point de vue de celui qui est dans l’illusion, que de celui qui prétend la démasquer. Qu’il s’agisse de désigner comme illusoires les discours des agents ou les récits des sorcières, le sociologue comme le démonologue apparaissent étrangement réunis dans le rôle du démystificateur. L’enjeu des articles ici réunis a été non seulement de mettre en évidence le processus de caractérisation d’une illusion, mais aussi de montrer en quoi ce processus ne peut être compris que rapporté à son contexte d’effectuation.

Illusions subjectives et sens des pratiques

Quelle est la valeur d’une action si son auteur est bercé par l’illusion ? L’illusio chez Bourdieu, au sens d’ « intérêt désintéressé » au jeu ou d’ « engagement aveugle », est la traduction, incorporée par les agents, des règles qui régissent l’entrée …