Zirkulation des Wissens über den Tabakanbau im Napoleonischen Imperium, 2


Archives départementales du Bas-Rhin, 11M196, Le comte de l’Empire, Conseiller d’État grand Officier de la légion d’honneur, Directeur général de l’administration des Droits Réunis, des Tabacs, et des Octrois de bienfaisance à Monsieur le Baron Lezay-Marnesia, Préfet du départment du Bas-Rhin à Strasbourg, Paris, 9 mars 1812

Napoleon an der Quandtschen Tabaksmühle in der Voelkerschlacht bei Leipzig am 18. October 1813, Federzeichnung von Ernst Wilhelm Straßberger, 1813, Stadtgeschichtliches Museum Leipzig, Inventarnummer: VS 1340, CC BY-NC-SA 3.0 DE.

Napoleon an der Quandtschen Tabaksmühle in der Voelkerschlacht bei Leipzig am 18. October 1813, Federzeichnung von Ernst Wilhelm Straßberger, 1813, Stadtgeschichtliches Museum Leipzig, Inventarnummer: VS 1340,
CC BY-NC-SA 3.0 DE.

„Dans ma lettre, Monsieur le Préfet, du 7 février qui vous annonçait un envoi de graines de tabac de Hollande et de Flandre je vous ai témoigné mon regret de ne pouvoir pas vous envoyer en même temps des graines du midi de la France. Je viens d’en recevoir tout à l’heure un sortiment du Lot et Garonne qui m’a été adressé par l’<administration> de ce Dept[artement] et je m’empresse de vous en envoyer une quantité proportionné à celle que j’ai reçue. Dans la caisse qui les contient et qui vous a été expédiée par la diligence, vous trouverez aussi quelques graines recueillie avec soin chez les principaux cultivateurs du département d’Ille et Vilaine.

Celles du Lot et Garonne sont les espèces suivantes, savoir: Grand Virginie ou Tabac Long, à large feuille, grande espèce: a une végétation prodigieuse, réussit très bien dans les terrains gras abrités des grands vents. Petit Virginie, ou Tabac de Virginie pointu dit Langue de Bœuf. Qu’on croit être du Warwick dégénéré.

De Magdebourg, nommé à Clairac Tabac commun à  larges feuilles; il est propre pour robes. Tabac efrisé[sic], ainsi nommé à cause des feuilles papillotées bouillonnées; Cette variété remarquée depuis peu réussit très bien dans les terres légères. Par son port elle se rapproche du tabac de Virginie, par sa précocité, du Tabac dit Cyprès. Tabac Cyprès pommé ou tabac précoce. Il est nommé Cyprès,  parce que des feuilles en fer de lance et très aiguet[sic] se tiennent droites le long de la tige, jusqu’à ce quelle soient un peu fortes; pomme, parce que son bouquet de fleur s’élève peu au dessus[sic] des feuilles: Cette variété réussit bien dans les terrains qui <courierement> au tabac, en général ses feuilles sont fortes, plus nombreuses que dans les autres espèces et [unleserlich] moins exposées d’être fracassés par les vents; elles sont belles, épaisses, gluantes et d’un bon rapport; ne perdent jamais leur gomme; une fois parvenues au point désirable de maturité, elles s’échauffent rarement et sont moins sujettes que les autres au blanc ou au moisi. Ce tabac a encore l’avantage précieux de murir douze ou quinze jours plutôt que les autres, ce qui permet, de préparer les terres pour les semailles du blé.

Tabac Péant ou de la Californie, peu connu. Son premier nom  lui vient de la hauteur de ses tiges. Ses feuilles sont presque rondes, très amples, minces et prennent une belle couleur. Cette variété qui ne réussit que dans les fonds de bonne qualité, serait propre des tabacs à fumer.

Tabac d’Espagne dit Tabac camus. Cette variété est peu cultivée et mérite cependant l’attention des agronomes. Sa graine réussit très facilement sur couche; le jeune plant vient assez vite, et muris de bonne heure. Ce tabac éxige[sic] des bonnes terres pour devenir beau: il se manipule aussitôt qu’il est sec, est d’une bonne qualité, augmente celle des tabacs avec lesquels on le mêle; il était très recherché des fabricants. C’est en partie à cette variété qu’était due la grande réputation dont jouissait avant la Révolution, le tabac dit le Clairac.

Il y a un sac de papier renfermant diverses variétés. Voilà, Monsieur le Préfet, tous les renseignements qui peuvent vous être donnés en ce moment sur les diverses espèces de tabac de Lot et Garonne dont vous allez recevoir les graines. Je pense qu’elles vous parviendront encore assez tôt pour être distribuées et semées à temps. Je vous serai très obligé de m’en accuser la réception, et j’apprendrai avec plaisir que vous avez été satisfait de cet envoi.

Agréez, Monsieur le baron, l’assurance de ma parfaite considération.

Le Comte de l’Empire

[Unterschrift unleserlich]“

 

Zur Quelle

Die obige Quelle steht im Zusammenhang mehrerer Dokumente, die ich schon bei einem vorangegangenen Post zur „Zirkulation des Wissens über den Tabakanbau im Napoleonischen Imperium“ näher erläutert und in den Kontext der Geschichte des staatlichen Tabakmonopols in Frankreich eingebettet habe.

Der Brief vom 22. März 1812 belegt folgende Begebenheit: Baron de Lezay-Marnesia, Präfekt im Département Bas-Rhin, erhielt im Zuge seiner um die Verbesserung des Tabakanbaus kreisenden Korrespondenz mit der Pariser Tabakverwaltung  ein Schreiben von den Beamten, mit dem ihm die Zentralverwaltung die gewünschten Tabaksorten, jedoch auch weiteres Saatgut anderer Spezies zusendete, die in unterschiedlichen Gebieten des Französischen Kaiserreichs gesammelt worden waren.

Es ist durchaus hervorhebenswert, dass der Verwaltungsbeamte aus Paris nicht etwa botanische Bezeichnungen von Sorten, wie das von Carl Linnaeus entworfene binominale System (etwa „Nicotiana Tabacum“), sondern vielmehr die aus der Welt des Tabakhandels gebräuchlichen Begriffe verwendete. Zu diesen Sorten zählten etwa Tabake wie der „Grand Virginie ou Tabac Long“ oder der „Petit Virginie, ou Tabac de Virginie“, die die Beamten aus dem innerfranzösischen Departement Lot et Garonne erhalten hatten. Auch aus dem 1806 von den Napoleonischen Truppen eroberten Magdeburg, das als Hauptstadt des Elbdepartement dem Königreich Westfalen zugeordnet worden war, hatte die Pariser Tabakverwaltung Sorten wie den „Clairac Tabac” sowie den „Tabac efrisé“ sammeln lassen und an die Departementsverwaltung in Straßburg weitergereicht. Über den zentralen Sammel- und Verteilerpunkt Paris konnten regionale Akteure wie Lezay-Marnesia demnach Tabaksorten ordern, die innerhalb des Napoleonischen Imperiums kultiviert wurden.

Jedoch waren der Sammeltätigkeit der Pariser Behörden immer auch Grenzen gesetzt: Die Tabakbehörde in Paris gab an, dass sie nicht in der Lage gewesen sei, alle vom Präfekten gewünschten Tabaksorten nach Straßburg zu senden – Gründe dafür wurden jedoch nicht genannt. Wie Lezay-Marnesia auf diese auf diese Versorgungsprobleme reagierte und welche Praktiken damit einsetzten, soll am Beispiel einer weiteren und vorerst letzten Quelle gezeigt werden, die ich in den nächsten Tagen präsentieren möchte.

Quelle: http://naps.hypotheses.org/899

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